La maison commune – Editorial Levant n°3
Elargir l’espace pour ressembler aussi le temps éparpillé dans les souffles, le voir bouillonner aux haies de la réalité, fût-ce encore aux confins de distances confuses, de peurs, d’éveils. Ce qui s’écrit dans notre présence à mi-chemin de l’humaine brûlure et de l’éden solaire : la promesse et la conquête du vivant.
Le soleil n’est pas logé à meilleure auberge que notre ombre sur la terre : il ne joint pas sa lumière avant le poudroiement de l’aube. Vivant, notre livre stimule l’aiguille du jour, déloge le givre, ouvre des passages.
Mais à fleur de terre, sur une terre rétive dont il faut encore s’étourdir et apprendre, l’aventure peut rester hargneuse, l’écoute se démunir.
Nous habitons un espace dans le soleil est une maison. Une maison dans dont les mots sont des marches et les pierres l’écriture des vivants.
L’écriture de la maison élargit l’espace. Elle nomme le présent dans sa chair vive mais invente aussi l’avenir.
Michel Eckhard Elial
- Posted by shemesh
- On 30 mars 2016
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