Éditions Levant

Le baiser de la poésie

Dans « Le baiser de la poésie », 24 poèmes d’amour de Yehuda Amichaï (1924-2000) et de Ronny Someck (1951) sont réunis par leur traducteur français, Michel Eckhard Elial. Un choix qui établit, dans la rencontre de deux générations de la poésie israélienne contemporaine, la présence d’une filiation poétique et sa célébration de l’amour : amour du proche, qui est aussi l’amour du monde.

Cette livraison constitue un numéro hors-série de la Revue Levant.

Dimensions : 22,5 x 15,5cm – 36 pages
Publié en 2016, réédition de 24 poèmes. Couverture de Robert Lobet

Dimensions : 22,5 x 15,5cm – 36 pages
Publié en 2016, réédition de 24 poèmes. Couverture de Robert Lobet

PRIX : 20€

Ronny Someck est né à Bagdad, en Irak, en 1951 dans une famille juive. Dès sa petite enfance, il quitte sa terre natale, qu’il ne reverra pas, et se rend en Israël où il vit encore aujourd’hui. Il est l’auteur de recueils poétiques, traduits dans de nombreuses langues, qui font de lui l’une des grandes voix de la poésie israélienne contemporaine. Il est le poète israélien le plus renommé. Il a publié neuf recueils de poèmes ainsi qu’un livre pour enfants avec sa fille Shirley, « Le bouton du rire ». Ses poèmes ont été traduits en 39 langues. Il a reçu le Prix du Premier Ministre, le Prix Yehuda Amichaï pour la poésie hébraïque, le « Prix des poèmes du vin » accordé en 2005 dans le cadre des Soirées Poétiques de Struga en Macédoine et le Prix de poésie Hans Berghhuis en 2006 dans le cadre du Festival international « Les Nuits de la Poésie » de Maastricht en Hollande.

En France, il est notamment connu pour ses collaborations avec le poète français d’origine irakienne Salah Al Hamdani, avec lequel il a écrit un recueil de poèmes (Bagdad-Jérusalem, à la lisière de l’incendie – Éditions Bruno Doucey 2012) et un livre d’entretiens (Deux enfants de Bagdad, entretiens avec Gilles Rozier Éditions Les Arènes 2015). Il est traduit en français par Michel Eckhard Elial.

 

Yehuda Amichaï publie son premier recueil de poésie en 1955, intitulé « Aujourd’hui et autres jours », puis son second en 1958. En quelques années, de bouche à oreille, c’est un véritable succès populaire. 

Son œuvre prend souvent l’aspect d’une célébration d’êtres aimés empreinte d’une douce tristesse ou d’une joie indéfinissable. Elle excelle à esquisser à travers des motifs triviaux de la vie quotidienne, la douceur de vivre en Israël, la banalité d’une situation réelle (la guerre vécue et ses stigmates sont bien réels, contrairement à une perception virtuelle d’une pensée onirique) et particulièrement à Jérusalem. L’écrivain parvient à rester naturel et spontané, presque naïf, tout en distillant l’ironie, l’absence de complaisance et tout en laissant paraître en ultime dévoilement son érudition littéraire. Il ne faut pas oublier que la langue hébraïque, permet de multiples niveaux de diction, subtilement ou astucieusement employés par cet auteur, et l’usage des mots dans toutes leurs multiples résonances, historiques ou littéraires, sacrées ou profanes, traditionnelles ou modernes peut s’allier à des registres démultipliés, grave ou joyeux, raide mort ou rieur, parfois constellés d’allusions profondes ou de jeux de langages, jeux de mots ou simples calembours.

Yehuda Amichaï a été découvert précocement en 1965 par l’écrivain anglais Ted Hughes, qui a traduit plusieurs de ses recueils par la suite. Poésies ou nouvelles courtes d’Amichaï ont été traduites dans une quarantaine de langues et ne cessent de figurer dans nombre d’anthologiespubliées sur la littérature israélienne.